ISABELLA

L’âme arrachée

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ClasseType de dégâtsFactionRôlesType d'attaqueRaretéPosition conseilléeArtefact recommandéUnion
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“Livre des morts”

Ce livre mystérieux et maudit est plein de connaissance arcarniques. Peut-être est-il même doué d’une volonté…

Compétence : Exsangue

Le taux de défense augmente à hauteur de 4% du taux d’attaque d’Athalia.

[+10 Déverrouillé] La vitesse d’incantation est accrue de 20%.
[+20 Déverrouillé] La vitesse d’incantation est accrue de 30%.
[+30 Déverrouillé] Lorsque que la compétence “Barrage de vide” est lancée avec succès 3 fois, elle envoie 3 éclairs qui cibleront chacun des ennemis différents.

Lore

Le début de l’enfance d’Isabella fut simple et idyllique ; elle vécut dans un village isolé des plus lointaines marches du royaume. Elle partageait son temps entre l’aide qu’elle apportait à sa mère à la maison, et à son père, dans les champs. Elle s’inventait souvent des aventures dans les prairies, avec sa sœur, Silvina.

Tout bascula lors d’une journée qui commença comme toutes les autres, mais au cours de laquelle elle perdit toute innocence. Sa région était parfois en proie à l’anarchie propre aux lieux très éloignés des centres décisionnaires. Une bande de brigands endurcis attaqua les villageois par surprise. Les bandits exigèrent tous les objets de valeur et tuèrent tous ceux qui firent mine de s’opposer. Les villageois se défendirent de leur mieux, à l’aide de marteaux et de fourches, mais ce n’étaient que des paysans pacifiques, qui furent bien vite débordés par les pillards. Les parents d’Isabella furent parmi les premières victimes. La fillette remarqua à peine le carnage qui se déroulait autour d’elle, tandis qu’elle était assise à côté de son père agonisant. Les larmes traçaient des rigoles sur ses joues terreuses et tombaient sur des mains poisseuses du sang de sa famille.

Tandis que le massacre touchait à sa fin et que la plupart des truands pillaient les modestes maisons, Isabella sentit quelque chose s’éveiller en elle. Elle vit des spectres désespérés sortir des cadavres encore tièdes. Les esprits vociféraient leur douleur, enragés par leur impuissance, ressentant toujours la souffrance et la peur éprouvées en quittant le plan mortel. Ils exigeaient justice et vengeance en hurlant. Le flot d’une immense tristesse monta en elle, et ses yeux se mirent à briller d’ un éclat d’émeraude. Elle se leva. Elle ne pleurait plus. Du doigt, elle montra un assaillant, qui poussa un cri perçant et leva les yeux au ciel, tandis que sa chair et ses os se décomposaient en une poussière rouge qui tomba au sol en un tas puant. Elle montra un autre bandit, reproduisant le phénomène. Son index se mit à danser en l’air. Le seul malfaiteur assez courageux pour essayer de neutraliser la menace fut transformé en immonde poussière qui recouvrit les pieds d’Isabella. Les autres tentèrent de s’enfuir. Tous moururent. Leurs vies devenaient des offrandes pour leurs victimes. Œil pour œil.

Isabella avait sauvé le peu qui restait du village : quelques chaumières pelées, au milieu de ruines fumantes, mais qui suffiraient largement à héberger la poignée d’enfants, de vieillards et de femmes qui ne s’étaient pas révoltés. Pourtant, les survivants voyaient la fillette plutôt comme un monstre que comme leur sauveuse. Ils chuchotaient entre eux ; presque immédiatement, ils eurent davantage peur d’Isabella que des meurtriers qu’elle avait châtiés. Sans l’aide de sa sceur quelques jours plus tard, elle n’aurait pas échappé à la foule venue rendre une justice sommaire, et on aurait retrouvé son cadavre suspendu à un arbre.

Les deux fillettes finirent par s’enfuir de la seule maison qu’elles avaient jamais connue. Elles erraient, affamées et sans but, survivant en mangeant des restes ou un quignon de pain volé. Elles savaient qu’une mort lente et indigne les attendaient, dans les rues de Ranhorn. Lorsque le comte Vedan leur offrit le gîte et le couvert, elles ressentirent donc tout le soulagement dont leurs cœurs meurtris étaient encore capables. Sous la houlette de Vedan, les talents d’Isabella s’épanouirent. Elle n’était plus la petite fille insouciante qui courait dans les champs. Elle était devenue une arme, la mort incarnée.

« Je vois des morts. »